Un festival d’histoire gratuit et ouvert à tous sur le thème de la première croisade !

En bref

Après le succès d’une première édition sur « 1848, des peuples en révolution », le festival d’histoire Secousse s’est embarrée en 2019 d’une autre page mal connue et controversée de notre histoire : la première croisade et la prise de Jérusalem en 1099. En interrogeant les nombreuses représentations et instrumentalisations politiques et religieuses qui entourent cet épisode de l’histoire mondiale, La Boîte à Histoire a voulu proposer d’autres manières de s’y intéresser et de se l’approprier, en dépassant les controverses et les discours idéologiques.

  • Quand ? le 28 septembre 2019
  • Où ? à La Colonie (Paris 10e)
  • Quoi ? 10 activités pédagogiques et participatives
  • Qui ? 14 intervenants dont 9 historiens et historiennes
  • Pour qui ? 150 festivaliers en 1 jour
  • Comment ? Le festival Secousse a été entièrement organisé par La Boîte à Histoire, association (loi 1901) dont les membres sont bénévoles. Il a reçu un soutient financier de la part d’université et de laboratoires de recherche.


Pourquoi 1099 ?

Depuis la date clé de 1099 qui correspond à la prise de Jérusalem par les croisés, l’histoire de la première croisade n’a cessé d’être contée et de faire couler beaucoup d’encre. Des multiples récits teintés de mythes et de fantasmes ont nourri l’imaginaire occidental et ont longtemps entretenu une mémoire glorieuse de cet épisode. De même, les massacres perpétrés par croisés sont rapidement devenus une légende noire et ont irrigué les imaginaires collectifs dans le monde arabe. Cette image encourage déjà aux XIIe et XIIIe siècles à la reprise des terres des États latins d’Orient. Pour la suite, l’imaginaire de la croisade continue d’être couramment remobilisé que ce soit dans des romans, des films hollywoodiens, ou dans des discours politiques de tous bords.

Une des raisons qui explique l’intérêt pour cette histoire est que la première croisade est un des événements de la période médiévale qui nous a laissé le plus de textes. Plusieurs témoins oculaires ont décrit ce qui s’était passé et des chroniques sont rédigées dans les années suivant la prise de Jérusalem. Plus d’une douzaine de textes de l’époque nous sont parvenus, soit une documentation très riche pour la période médiévale. Seulement, ces textes ont pendant longtemps été lus comme s’il s’agissait d’une documentation exacte. L’histoire de la croisade fut alors présentée comme une succession de faits, de batailles et de traités. Pourtant, les auteurs médiévaux, qu’ils fussent témoins ou non des événements, s’inscrivaient eux-mêmes dans des traditions littéraires. Comme tout récit, leurs témoignages sont l’expression d’un point de vue subjectif, souvent partisan. Les écrivains sont parfois des historiographes, cherchant à mettre en valeur leur seigneur et à défendre ses intérêts. Le manque de distance critique face aux récits médiévaux ainsi que le poids idéologique de cette entreprise religieuse ont participé à faire de l’histoire des croisades un mythe controversé. 


Le programme (PDF)

Pendant la journée du festival, une dizaine activités furent proposées. Le programme papier du festival avait la forme d’une carte à déplier où les activités se succédaient telles des étapes d’un voyage.


Bulles sonores et contenu numérique

Le site internet du festival Secousse #2 offre du contenu pédagogique qui introduit l’histoire de la première croisade. Il contient notamment des repères chronologiques et des bulles sonores, une création originale de La Boîte à Histoire.